Au diable le 5 à 7, la table ronde, la conférence. Essayons ensemble la nouvelle formule du Café des Z’Architectes ! Ces rendez-vous décontractés donnent, à dates régulières, l’occasion d’échanger, entre amis, collègues et citoyens, comme on le ferait au bistro du coin.
Pour ce troisième café de l’hiver, nous posons cette question : à qui profite vraiment l’espace public ?
À l’heure où des projets massifs investissent des quartiers entiers, comme Griffintown ou le Quartier dit des grands Jardins», la question de l’espace public est au cœur de nombreux débats. Tout le monde a en tête les images branchées du Quartier des spectacles, au centre-ville, qui rend l’hiver ludique. Mais ces grands projets qui profitent à l’économie touristique ou à l’essor immobilier, ne se font-ils pas aux dépens de l’aménagement de milliards de pieds carrés, placettes, basilaires, parvis, squares, mini-squares, corridors, passages, utilisés au quotidien par les Montréalais ordinaires, dans tous les secteurs de la ville ? Est-il possible d’aménager avec le bien public en tête, lorsque le profit marchand semble dominer toutes les décisions ? Dans quel cadre se prennent-elles, au fait, ces décisions, avec la Ville, ses urbanistes, son Service des parcs… ? Comment réussir, dans un même quartier, voire au sein d’un même bâti ment, l’imbrication harmonieuse de zones privatives et de réseaux publics ? Et d’ailleurs, le design et l’urbanisme sont-ils toujours nécessaires ou serait-il mieux de laisser la responsabilité aux usagers d’aménager l’espace public qu’ils utilisent comme ils l’entendent ? Oui, que de questions à débattre !
Cafetiers invités
Michel Langevin (NIP Paysage), Bruno Collin, urbaniste (Ville de Montréal), Denis Robitaille, promoteur (Rachel Julien), Cynthia I. Hammond (professeure et activiste pour le parc à chiens de Griffintown) et Robert Magne (Lapointe Magne et associés).
Avec l’architecte Peter Fianu, modérateur.
Crédits photos: @murielulmer