De quoi aura l’air Montréal dans 100 ans ?
Bien malin qui pourrait prédire et pourtant, ils osent ! Seize architectes en devenir, issus de l’atelier de maîtrise en architecture de l’Université de Montréal et de l’Ouvroir de projets potentiels, alias l’atelier OUPROPO dirigé par Jean-Pierre Chupin, proposent un tour guidé, sous la forme d’une exposition qui transforme MONOPOLI en bureau info-touristique, dans le Montréal de 2108.
En seize stations, sculptures, plans, maquettes, ce voyage métropolitain emporte le visiteur loin des futurismes clichés. Et si l’avenir était beau… Aussi ?
Consulter en détails les projets de l’atelier Ouvroir de Projets Potentiels
Quelle forme prendra la ville de Montréal dans 100 ans ? Biens malins seraient ceux qui pourraient prédire un avenir aussi éloigné avec assurance et précision. Rien pourtant n’interdit de s’interroger sur la variété des transformations de ce qui, seule certitude, sera là quand nous n’y serons plus ! Au menu : densification, pollution, technologies écologiques et posthumanisme. La densification de la ville semble inévitable et elle entrainera la création de nouvelles formes de communautarisme. La pollution aura certainement transformé les éléments les plus essentiels de la vie (l’eau, l’air et la terre) et il nous faudra inventer de nouveaux établissements humains en rapport avec l’eau, le tréfonds de la terre, et probablement aussi, avec la mobilité aérienne. Il est à espérer que de nouvelles technologies plus écologiques, de nouveaux matériaux aux vertus parfois inusitées, viendront compenser quelques erreurs des urbanités d’hier. Quant aux questions humaines et sociales les plus vives d’aujourd’hui (la démographie, les transformations corporelles, l’espérance de vie, la mortalité), nul doute qu’elles appelleront la constitution de réponses architecturales qu’il nous est parfois impossible d’anticiper. Outre ces inquiétudes, il est à souhaiter que ces étrangetés architecturales constitueront de nouvelles formulations esthétiques, de nouvelles formes de beautés. La ville a aussi besoin de cela pour être bonne à vivre. Maquette objets, textes, images offrent des « instantanés touristiques » parfois surprenants et souvent critiques de cette métropole en devenir qui sera peut être celle de nos arrières-arrières-petits enfants. Bousculant aussi les idées reçues sur les « architectes », il est à noter que ces étudiants ont choisi de présenter ce qui, dans leurs projets, constitue des questions plus encore que des solutions. L’ensemble se présente comme un « INFOTOURISME Montréalais » conçu comme une installation destinée à susciter les interrogations du grand public.
English version in documents part « presentation of the exhibition »
Autour de l’exposition:
1er mars 2008 – Participation à la Nuit Blanche dans le cadre du Festival Montréal en lumière. Présentation de l’exposition 16 beautés étranges : L’Architecture de Montréal en 2108 /16 Curious Beauties : The Architecture of Montreal in 2108.