Cette exposition propose une traduction en plusieurs formes d’expression — photographie, installation, dessin, maquette, texte et film — de l’oeuvre architecturale de Wittgenstein. Y sont présentées des oeuvres d’Angela Grauerholz et Réjean Myette, de Bernhard Leitner et de David Tomas, des documents d’archives prêtés par Pierre et Françoise Stonborough, une documentation visuelle tirée de l’ouvrage de Paul Wijdeveld, Wittgenstein Architect, une maquette de la maison de Margaret, produite par l’Atelier Dédale, un livret de Dan Ursachi et Céline Poisson.
De 1926 à 1928, un des plus importants philosophes du 20ème siècle, Ludwig Wittgenstein, construit à Vienne une maison pour sa soeur avec la collaboration des architectes Paul Engelmann et Jacques Groag, élèves d’Adolf Loos. Il a très tôt été attiré par les disciplines pratiques, ayant une formation d’ingénieur et maîtrisant un des outils de représentation du projet, le dessin technique. Le philosophe est le concepteur principal du projet, le seul capable de saisir les attentes et intentions de la cliente, Margaret Wittgenstein-Stonborough. La famille Wittgenstein est au début du 20ème siècle un des acteurs principaux de la vie culturelle viennoise: le père Karl, riche entrepreneur, mécène et collectionneur, finança le bâtiment de la Sécession d’Olbrich, le salon familial recevait les Mahler et Brahms, Margaret fut peinte par Klimt et analysée par Freud, à qui elle était liée d’amitié.
En collaboration avec l’exposition
12, 13, 14 octobre 2005 – Colloque, WITTGENSTEIN, L’ART, L’ARCHITECTURE, parrainé par l’Institut de Recherche en Histoire de l’Architecture attaché au CCA, aura réunit vingt-deux experts conférenciers d’Autriche, de France, des Pays-Bas, d’Israël, des États-Unis et du Canada. Il avait pour objectif de permettre la diffusion des travaux les plus récents sur l’oeuvre philosophique de Ludwig Wittgenstein (1889-1951) en relation avec l’art et l’architecture. Le colloque chercha a montrer entre autres choses comment la maison construite par le philosophe pour sa sœur (à Vienne, entre 1926 et 1928) peut être vue comme un cas exemplaire à la fois pour l’histoire de l’architecture et pour l’histoire de la philosophie.
Crédits photos: @alainlaforest