Que c’est épuisant, mine de rien, le travail de médiateur de l’art ! Nicolas Rivard le dit… et le prouve. Sous le titre ironique de La Fatigue culturelle – par référence à la plateforme de Télé-Québec La Fabrique culturelle, diffuseur des arts d’ici – le projet de l’artiste performeur Nicolas Rivard l’a conduit, pendant cinq années, dans les quelque cinquante centres d’artistes autogérés que compte le Québec. Pour les besoins de cette performance (ou manœuvre), et sous l’œil d’une caméra, il y endossait le costume de bénévole d’un jour, y accomplissant, sur demande, les corvées qui font le quotidien des employés de centres d’artistes, au bord d’un constant épuisement.

On le voit ici à la Maison de l’architecture du Québec, dos à notre ex-vitrine sur rue Saint-Antoine, remplissant de (fausses) demandes de bourses, usante tâche s’il en est une.

Le récit et les analyses de cette expérience viennent de paraître, sous la forme d’un passionnant catalogue (éd. Centre Sagamie). Coup de chapeau à Nicolas Rivard. Il nous a compris !