Café des Z’A 13e – Architecture de paysage et devoir de mémoire : un couple improbable ?

Café des Z’A 13e – Architecture de paysage et devoir de mémoire : un couple improbable ?

Au diable le 5 à 7, la table ronde, la conférence. Vive la formule, signée MAQ, du « Café des Z’A » ou Café des architectes ! Inspirés du temps des Lumières et des cafés philosophiques, ces rendez-vous décontractés donnent, à dates régulières, l’occasion de jaser entre amis, collègues, citoyens, comme on le ferait au bistro du coin. Chaque « cafetier invité » dispose de cinq minutes chrono pour un exposé illustré, histoire de nous mettre le sujet en bouche. Puis, sous la direction amicale du modérateur, c’est parole à tous ! Quoi de méconnu sur le thème, qu’est-ce que vous en dites, qu’est-ce qui vous réjouit, vous enrage ? Passez donc au Café, qu’on en discute…

Penchons-nous sur un sujet jusqu’ici inexploré au Café: l’architecture de paysage. Depuis les 40 dernières années, et plus radicalement depuis 5 ans, la restructuration de Griffintown s’effectue dans un contexte de quasi tabula rasa: l’ancienne vie de quartier et le tissu urbain disparaissent au profit de condos flambant neufs, qui font abstraction de l’héritage du passé pour positionner Montréal dans la course effrénée au développement immobilier. Faut-il faire table rase des traces du passé pour mieux reconstruire
la ville de demain? Les artefacts sont-ils un obstacle ou un tremplin à la création de la ville? Comment réconcilier le devoir de mémoire et celui de l’innovation ? Dans ce contexte, explorons la proposition de NIPPAYSAGE pour la nouvelle Promenade Smith, un projet résolument contemporain qui intègre dans sa re-modélisation de l’espace des artefacts représentatifs de l’ancienne identité ferroviaire des lieux. Ces artefacts, particulièrement évoqués dans les oeuvres numériques de Danièle Routaboule, nous invitent à faire le point sur nos interventions sur le paysage urbain. L’architecture de paysage servira de tremplin à la discussion sur l’intégration des traces du passé dans la création de l’avenir urbain. À l’aube du 375e anniversaire de Montréal, cette question de la concordance des temps est incontournable. Quel sort réserve-t-on au passé de la ville dans le projet urbain? Y at- il conflit ou alliance entre préservation du passé et aménagement créatif?

Cafetiers invités

Gérard Beaudet (Institut d’urbanisme de l’UdM), Dinu Bumbaru (Héritage Montréal), les architecte paysagistes Jonathan Cha (UdM) et Mathieu Casavant (NIP Paysage) et Clément Demers (Quartier des Spectacles). Avec Bernard St-Denis (École d’architecture de paysage UdM), modérateur