Concours Jeune critique MAQ en architecture – Édition 2011
La ruelle !
Les concurrents devaient rédiger une critique de facture journalistique de 700 mots portant sur les propositions des 23 architectes exposants de l’exposition Réinventons la ruelle! Les textes présentés au jury l’ont été de façon anonyme.
Au terme de débats studieux, qui se déroulèrent dans l’harmonie, les membres du jury se sont mis d’accord pour trouver que la génération à venir donne décidément de l’espoir dans l’art de la critique en architecture, et que le Concours Jeune critique MAQ en architecture mérite, pour cette raison, d’être développé.
Le jury se composait de Ian Chodikoff, rédacteur en chef de Canadian Architect, Roland-Yves Carignan, directeur de l’information au quotidien Le Devoir, Suzanne Paquet, professeure en histoire de l’art à l’Université de Montréal, David Theodore, critique et chercheur en architecture, chargé de cours à McGill, et de Sophie Gironnay, directrice de la MAQ.
Les gagnants du Concours Jeune critique MAQ en architecture, première édition sont :
- Le Premier Prix est attribué à Karine Bergevin, 26 ans, pour son article «Réinventer la ruelle : en quête d’une nouvelle identité montréalaise? »
La lauréate du 1er prix, étudiante à l’École d’Architecture de Paris-Belleville est celle des auteurs qui a su le mieux atteindre l’équilibre entre informer et analyser, grâce à une structure astucieuse qui livre une lecture personnelle des contenus de l’exposition tout en transmettant l’essentiel. Cela dans un style limpide et précis, usant au besoin d’aphorismes qui font image. Le sens de la synthèse de Mme Bergevin a épaté le jury. Au final, c’est son article qui répondait le mieux à la commande, dans un contexte de diffusion large où il s’agit d’intéresser la majorité des lecteurs.
- Un Deuxième Prix est attribué à Joanie Goulet, 25 ans, pour «Ruelle, ma belle».
La lauréate du 2e prix, diplômée de l’Université McGill puis de l’École d’architecture de l’Université de Montréal, a séduit le jury par l’élan de sa prose cadencée, émaillée de détails qui savent engager le lecteur, et surtout par son habileté à développer une réflexion personnelle aussi riche et inspirante à propos de la ruelle et de ses enjeux à multiples facettes (urbanisme, architecture, vie sociétale), cela uniquement à partir de ce qu’elle a su voir et transmettre des contenus de l’exposition. Un effort critique à saluer.
- Une mention spéciale est attribuée à Adel Albloushi, 26 ans, pour «Reinvention of the Politically Vague».
David Theodore et Ian Chodikoff ont trouvé que les textes anglophones ne méritaient pas de prix spécifique. Mais le jury a voulu souligner d’une mention spéciale le beau travail de réflexion d’Adel Albloushi (diplômé en architecture à l’Université McGill), dans un article d’analyse d’une profondeur scintillante, hélas desservi par un style et une structure qu’on voudrait plus clairs et plus directs
Félicitations nos plus sincères à Adel Albloushi, Joanie Goulet et Karine Bergevin!
Les articles primés de notre première édition seront intégrés au catalogue de l’exposition Réinventons la ruelle!