C’est le local lui-même, du 181 rue Saint-Antoine, ex-caserne No 20, avec son béton, sa façade vitrée ouverte sur la rue, ses hauts plafonds de 16 pieds, qui a donné envie à l’artiste José Luis Torres de s’interroger, à grande échelle, sur les rapports entre espace ouvert et espace construit, entre sculpture et architecture, entre le dehors et le dedans. Ici, le bois de chantier prend les murs d’assaut… Mais les jeux nomades sont aussi de la fête ! Car une forêt de cloisons sur roulettes engagera tout visiteur à créer ses propres pièces, chambres, couloirs ou labyrinthes, dans la plus joyeuse liberté. Un paysage mobile, donc, d’apparence trompeusement simple, et un brin communautaire, que notre commissaire invité Stéphane Bertrand, lui-même architecte paysagiste, nous aide à décoder (après Paysages Éphémères où ils travaillaient cet été, 2009, ensemble).
Un match d’improvisation architecturale s’est tenu dans l’exposition lors du vernissage de l’exposition le 6 novembre 2009. Les visiteurs étaient invités à jouer avec ses modules pour créer leurs propres labyrinthes, chambres et cabanes de bois brut !
Vidéo de gauche : dansez le tango avec Torres! – Vidéo de droite: revivez le Match d’improvisation architecturale du 6 novembre 2009!
Biographie
José Luis Torres a obtenu son baccalauréat à l’École des Beaux-Arts de l’Université Nationale de Cordoba en Argentine, où il s’est ensuite spécialisé en sculpture et a complété une formation en architecture paysagiste. Depuis dix ans, Torres questionne la mémoire spatio-sensorielle des installations qu’activent les regards et les déplacements des visiteurs. L’originalité et la qualité de sa démarche a été soulignée par l’octroi de prix (Prix du Jury de Paysages Éphémères 2009 de Montréal, Prix des Artistes du Symposium International de St-Jean-Port-Joli 2006 et 2002 de Québec) et par l’intégration de ses oeuvres au sein d’importantes collections nationales et internationales (Mexique : Musée d’Art Contemporain du Sud; Brookline : Andres Institute of Art; Japon: Musée d’Art Kanagawa). Le travail de Torres a été présenté dans le cadre de symposiums (Luxembourg : Gare Art Festival 2008, Hollande : Symposium International art-nature 2008), de résidences et d’expositions tant en Amérique qu’en Europe (Argentine : Musée des Beaux-Arts Eduardo Minnicelli ; Chili : Galerie ANIMAL; Canada : Galerie du Nouvel-Ontario, Musée d’art contemporain des Laurentides; Suède : Centre d’Art Contemporain Konstens).
Crédits photos : @joséluistorres @alainlaforest