Spectacle lecture avec Rémy Girard, Markita Boies, Monique Leyrac
Le créateur de Brasilia Oscar Niemeyer, l’une des plus grandes figures de l’architecture du XXe siècle, prix Pritzker 1988, signataire de quelque 500 projets et toujours actif à 102 ans, est aussi un être de coeur, assoiffé de justice sociale, amateur de femmes, de rires, d’amitiés. Dans ce montage de ses Mémoires, entre farces et larmes, entre courbes et danse, l’homme de Rio, le Carioca intime, se révèle. Tantôt architecte du président, tantôt exilé politique, Niemeyer a participé de très près, en homme d’action, à trois-quarts de siècle d’Histoire de son Brésil qu’il aime tant, et c’est ce pays-continent qu’on voit grandir et se bâtir, en arrière-plan de ce récit dont le souffle touche à l’épique ou au nostalgique, selon les temps.
Le comédien Rémy Girard (Les Invasions barbares…) livre le texte de Niemeyer, dans une mise en lecture de Markita Boies. Le montage dramaturgique est signé de Monique Leyrac (Nelligan, Divine Sarah, Paris-Berlin…) à partir d’extraits tirés surtout des Courbes du temps – Mémoires d’Oscar Niemeyer (Gallimard, 1999). Donné au sein de l’exposition Séjour au Copan/Copan Projects, le spectacle sera enrichi par une mise en musique et projection d’Alain Laforest.
Le comédien Rémy Girard incarnera Niemeyer, dans une mise en lecture de Markita Boies. Le montage dramaturgique est signé de Monique Leyrac (Nelligan, Divine Sarah, Paris-Berlin…) à partir de divers textes dont Les Courbes du temps d’Oscar Niemeyer (Gallimard, 1999).
Entrevue Radio Canada – Desautels, Entrevue en studio sur l’exposition Séjour au Copan à la Maison de l’architecture du Québec avec Sophie Gironnay et Rémy Girard (Animation: Joanne Prince; Chroniqueuse culturelle et interview: Mélanie Tétreault), Montréal: Société Radio-Canada, Première chaîne, 15 février 2010
RÉMY GIRARD, lecteur
Muni d’une feuille de route impressionnante, RÉMY GIRARD a une carrière riche et foisonnante. Au théâtre, on l’a vu, entre autres, dans Ubu roi, L’ouvre-boîte, Les joyeuses commères de Windsor, le Sancho Pança du Don Quichotte, Le malade imaginaire et En attendant Godot. À la télévision, il était des distributions de Détect.inc., Emma, Bunker le cirque, La petite vie, Cher Olivier et Scoop. Il fut l’inimitable papa Bougon de la série culte Les Bougon, c’est aussi ça la vie. Au cinéma, on le remarque dans les films de Charles Binamé (Le piège américain, Maurice Richard, Un homme et son péché) dans Le ventre du dragon de Yves Simonneau, il fait rire dans Les Boys ou La Florida (G. Mihalka). Il se démarque à l’échelle internationale sous la direction de Denys Arcand, dans Le déclin de l’empire américain puis, surtout, dans le rôle principal des Invasions barbares, Oscar du meilleur film étranger. Plus récemment, il fut Henri Leduc dans Le Grand Départ (Cl. Meunier), avocat de la pègre dans De père en flic (E. Gaudreault) et on attend beaucoup du prochain film de Podz, Les 7 jours du Talion.
MARKITA BOIES, mise en lecture
Figure théâtrale reconnue, MARKITA BOIES poursuit une brillante carrière sur les planches d’abord, sa passion. Habitée par l’intelligence des textes les plus exigeants, de Réjean Ducharme à Marivaux, elle est recherchée des metteurs en scène les plus talentueux (Martin Faucher, Martine Beaulne, Denise Filiatrault, Daniel Roussel, Claude Poissant, Monique Duceppe, Francine Alepin, Wajdi Mouawad). Au TNM, elle décrochera deux fois le Prix Gascon-Roux de la meilleure interprétation féminine : en 1998, pour La Serva Amorosa de Goldoni, et pour Le songe d’une nuit d’été de Shakespeare, en 1988, dans le rôle de Puck, sous la direction de Robert Lepage. À la télévision, le téléfilm Le Lys cassé lui vaut un Gémeaux en 1987. Au grand écran, elle joue pour Catherine Martin (Mariages, Dans les villes), Olivier Asselin, Sébastien Rose, Bernard Émond et Jean-François Pouliot, sans oublier Denys Arcand (dans Les invasions barbares). La comédienne est aussi, entre autres, membre du comité sectoriel Théâtre au Conseil des arts de Montréal, fondatrice de la Société sans Noms et enseigne à l’École nationale de théâtre et à l’UQAM.
ALAIN LAFOREST, direction technique
Photographe d’architecture ayant publié et exposé en France, Italie, Canada, États-Unis, directeur du service photo du Centre canadien d’architecture de 1989 à 2003, puis de 2003 à 2009, chargé de création et projets multimédias du même CCA. Pour la Maison de l’architecture du Québec – Monopoli, Alain Laforest a été ou est membre de tous les comités scientifiques d’expositions de groupe (Monopoly, Les Archi-Fictions…) et fut commissaire invité pour Jogues Rivard Aventurier des bâtiments perdus (2008). Il agit à titre permanent et bénévole de directeur technique-ressource et il a conçu plus d’une dizaine de scénographies depuis 2002 (Les Prix de l’OAQ 2005, Les Prix de Rome, une rétrospective.) À titre d’exposant, il a présenté Regards de gazon (2003) et Architectures improbables (2005).
Crédits photos : @alainlaforest @eduardoaquino